Petit point introductif
Tout d’abord il faut savoir
que notre corps est en équilibre constant. Les cellules sont dans un état
appelé « homéostasie » (processus physiologique permettant de
maintenir certaines constantes du milieu intérieur de l’organisme nécessaires à
son bon fonctionnement.
En effet, notre survie dépend de milliards de
molécules et de canaux, dont les aquaporines, que l’on vient de vous présenter
(voir articles précédents). De plus, l’AQP4 est un canal très présent dans les
cellules gliales du cerveau (voir L’ AQP4 dans le cerveau), mais quels sont les
impacts d’un dysfonctionnement de l’AQP4 sur le corps humain ?
Le dysfonctionnement du transport
d’eau entre les cellules et le milieu interstitiel via une mutation de l’AQP4 va
avoir pour conséquence une accumulation de liquide (composé essentiellement
d’eau, de sels et de protéines) dans le tissu interstitiel. Cette pathologie ce
nomme « œdème ».
Dans
le corps humain, un œdème peut se localiser n’importe où et les causes en sont
diverses.
Nous allons, tout d’abord, nous
intéresser au mécanisme général à l’origine de la formation d’un œdème.
Quelles sont les causes internes d’un œdème ?
Le volume
sanguin (ou volémie) et le
taux de sels et de protéines dans les tissus (osmolarité) varient autour d’une seule valeur bien
précise, dite valeur "normale". Si elles s’en éloignent trop, il
y a apparition de symptômes pathologiques comme, par exemple, les œdèmes.
Lors de la formation des
œdèmes, il se produit tout d’abord une altération de l’hémodynamique
capillaire qui favorise le passage des liquides depuis les vaisseaux
sanguins vers les tissus interstitiels.
Prenons l’exemple de la pression
transmurale le long d’un capillaire (ou équilibre de Starling) :
La pression
transmurale est la somme des pressions exercées de part et
d’autres du capillaire.
Tant qu’elle est positive dans la
partie initiale du capillaire, l’eau sort. Elle rentre dans le capillaire quand
la pression devient négative car :
- La pression intra vasculaire
dynamique diminue (ici perte de charge de +30 à +18)
- La pression Oncotique (des
protéines plasmatiques) augmente tant que les « sorties d’eau » sont
supérieures aux « entrées d’eau » (puisque si les sorties d’eau ont
un bilan négatif, la concentration en protéines sera plus élevée dans la
cellule.
- Le drainage lymphatique compense ce
bilan de sortie.
L’eau traverse donc les
capillaires en fonction des différentes pressions présentes et surtout en
fonction de la pression osmotique, de l’osmolarité. Dans des conditions non
pathologiques les bilans hydriques se compensent afin de garder l'homéostasie de départ.
A l'équilibre, les pressionsosmotiques sont les mêmes dans les deux compartiments. Les
entrées et les sorties d’eau de l’organisme modifient premièrement la
composition en eau du milieu extra cellulaire. Donc le contenu en sodium (natrémie)
du milieu extracellulaire détermine le volume extra cellulaire.
De plus, les capillaires sont
:
- Des interfaces
- Des surfaces d’échanges avec
l’environnement
Ce sont donc des systèmes
régulateurs qui contrôlent les entrées et les sorties de l’eau des
éléments. On peut donc faire un bilan des entrées et des sorties d’eau entre le
compartiment intracellulaire et extra cellulaire. Un état stable est
appelé bilan nul et un état transitoire est un bilan positif ou
négatif.
Un
drainage lymphatique débordé est le signe d'entrée d'eau dans les tissus
interstitiel : apparition d'un œdème.
Bien que le dysfonctionnement des
AQP4 soit à l'origine interne de certains types d'œdèmes cérébraux, quelles
sont les causes externes d'un œdème ?
Les causes externes
d'un œdème cérébral sont diverses et nombreuses. En effet il peut
s'agir des conséquences :
- d'un traumatisme crânien. Il
peut-être causé par un coup à la tête, au cou ou un secouement violent tel
qu'un accident de voiture, une chute, un choc sportif etc. Le cerveau va être
"secoué" à l'intérieur de la boîte crânienne et cela peut provoquer
des chocs entre les tissus mous (hémisphères cérébraux) et les parois (les os)
entraînant ainsi des lésions des cellules nerveuses, des ruptures de vaisseaux
sanguins etc.
- d'une ischémie cérébrale causée
par un AVC (la circulation sanguine vers une région du cerveau est
interrompue)
- d'une hypertension artérielle sévère
- d'une inflammation (méningite,
hépatite)
- d'une tumeur...
De nombreuses atteintes au
corps humain ont donc pour répercussions des œdèmes et plus
particulièrement cérébelleux. Nous verrons par la suite les différents
types d’œdèmes cérébraux et l'implication des aquaporines 4 dans la
formation de ceux-ci. (voir l'article "Différents types d’œdèmes")
Une mise en boîte dangereuse ?
Protectrice ?
Les cerveau est délimité par les os
de la boîte crânienne joints entre eux par différentes sutures, ce qui leur permet seulement
une très faible mobilité assurant ainsi la protection du système
nerveux.
De ce fait,
les œdèmes cérébraux sont particulièrement graves car le crâne à un
volume délimité. Donc une augmentation du volume en eau des cellules ou des
espaces interstitiels induit inévitablement une augmentation de la Pression
Inter-Crânienne (PIC) ce qui, sans prise en charge rapide, provoque
des effets délétères sur l'organisme.
Les différentes sutures d'un crâne humain (vue du dessus)
Petit point introductif
Tout d’abord il faut savoir
que notre corps est en équilibre constant. Les cellules sont dans un état
appelé « homéostasie » (processus physiologique permettant de
maintenir certaines constantes du milieu intérieur de l’organisme nécessaires à
son bon fonctionnement.
En effet, notre survie dépend de milliards de
molécules et de canaux, dont les aquaporines, que l’on vient de vous présenter
(voir articles précédents). De plus, l’AQP4 est un canal très présent dans les
cellules gliales du cerveau (voir L’ AQP4 dans le cerveau), mais quels sont les
impacts d’un dysfonctionnement de l’AQP4 sur le corps humain ?
Le dysfonctionnement du transport
d’eau entre les cellules et le milieu interstitiel via une mutation de l’AQP4 va
avoir pour conséquence une accumulation de liquide (composé essentiellement
d’eau, de sels et de protéines) dans le tissu interstitiel. Cette pathologie ce
nomme « œdème ».
Dans
le corps humain, un œdème peut se localiser n’importe où et les causes en sont
diverses.
Nous allons, tout d’abord, nous
intéresser au mécanisme général à l’origine de la formation d’un œdème.
Quelles sont les causes internes d’un œdème ?
Le volume
sanguin (ou volémie) et le
taux de sels et de protéines dans les tissus (osmolarité) varient autour d’une seule valeur bien
précise, dite valeur "normale". Si elles s’en éloignent trop, il
y a apparition de symptômes pathologiques comme, par exemple, les œdèmes.
Lors de la formation des
œdèmes, il se produit tout d’abord une altération de l’hémodynamique
capillaire qui favorise le passage des liquides depuis les vaisseaux
sanguins vers les tissus interstitiels.
Prenons l’exemple de la pression
transmurale le long d’un capillaire (ou équilibre de Starling) :
La pression
transmurale est la somme des pressions exercées de part et
d’autres du capillaire.
Tant qu’elle est positive dans la
partie initiale du capillaire, l’eau sort. Elle rentre dans le capillaire quand
la pression devient négative car :
- La pression intra vasculaire dynamique diminue (ici perte de charge de +30 à +18)
- La pression Oncotique (des protéines plasmatiques) augmente tant que les « sorties d’eau » sont supérieures aux « entrées d’eau » (puisque si les sorties d’eau ont un bilan négatif, la concentration en protéines sera plus élevée dans la cellule.
- Le drainage lymphatique compense ce bilan de sortie.
L’eau traverse donc les
capillaires en fonction des différentes pressions présentes et surtout en
fonction de la pression osmotique, de l’osmolarité. Dans des conditions non
pathologiques les bilans hydriques se compensent afin de garder l'homéostasie de départ.
A l'équilibre, les pressionsosmotiques sont les mêmes dans les deux compartiments. Les
entrées et les sorties d’eau de l’organisme modifient premièrement la
composition en eau du milieu extra cellulaire. Donc le contenu en sodium (natrémie)
du milieu extracellulaire détermine le volume extra cellulaire.
De plus, les capillaires sont
:
- Des interfaces
- Des surfaces d’échanges avec l’environnement
Ce sont donc des systèmes
régulateurs qui contrôlent les entrées et les sorties de l’eau des
éléments. On peut donc faire un bilan des entrées et des sorties d’eau entre le
compartiment intracellulaire et extra cellulaire. Un état stable est
appelé bilan nul et un état transitoire est un bilan positif ou
négatif.
Un
drainage lymphatique débordé est le signe d'entrée d'eau dans les tissus
interstitiel : apparition d'un œdème.
Bien que le dysfonctionnement des
AQP4 soit à l'origine interne de certains types d'œdèmes cérébraux, quelles
sont les causes externes d'un œdème ?
Les causes externes
d'un œdème cérébral sont diverses et nombreuses. En effet il peut
s'agir des conséquences :
- d'un traumatisme crânien. Il
peut-être causé par un coup à la tête, au cou ou un secouement violent tel
qu'un accident de voiture, une chute, un choc sportif etc. Le cerveau va être
"secoué" à l'intérieur de la boîte crânienne et cela peut provoquer
des chocs entre les tissus mous (hémisphères cérébraux) et les parois (les os)
entraînant ainsi des lésions des cellules nerveuses, des ruptures de vaisseaux
sanguins etc.
- d'une ischémie cérébrale causée
par un AVC (la circulation sanguine vers une région du cerveau est
interrompue)
- d'une hypertension artérielle sévère
- d'une inflammation (méningite,
hépatite)
- d'une tumeur...
De nombreuses atteintes au
corps humain ont donc pour répercussions des œdèmes et plus
particulièrement cérébelleux. Nous verrons par la suite les différents
types d’œdèmes cérébraux et l'implication des aquaporines 4 dans la
formation de ceux-ci. (voir l'article "Différents types d’œdèmes")
Une mise en boîte dangereuse ?
Protectrice ?
Les cerveau est délimité par les os de la boîte crânienne joints entre eux par différentes sutures, ce qui leur permet seulement une très faible mobilité assurant ainsi la protection du système nerveux.
De ce fait, les œdèmes cérébraux sont particulièrement graves car le crâne à un volume délimité. Donc une augmentation du volume en eau des cellules ou des espaces interstitiels induit inévitablement une augmentation de la Pression Inter-Crânienne (PIC) ce qui, sans prise en charge rapide, provoque des effets délétères sur l'organisme.
Les différentes sutures d'un crâne humain (vue du dessus) |
merci excellent article
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